La semaine dernière, les régions de France étaient en phase épidémique, ou pré-épidémique pour la contamination grippale. Les analyses infectiologiques ont révélées la présence majoritaire de la souche B, souche généralement pas la plus dangereuse. Mais la souche A, bien plus variable, est bien plus répandue en Europe. La tendance cette semaine reste t’elle sur la souche B Française pour laquelle la vaccination serait peu efficace ? Ou avons-nous succombé à la vague de virus A européen ?
L’entrée dans l’épidémie de grippe est retardée cet hiver en raison des températures particulièrement clémentes. Depuis la semaine dernière, la France est au-dessus des seuils épidémiques, quelle que soit la région. On note cependant des foyers de contamination importants et des zones sans virus. Les prélèvements réalisés par le réseau de surveillance de la grippe montrent toujours la présence majoritaire de cette souche B (type Victoria). D’après l’InVS, la vaccination choisie cette année (A/California/7/2009 (H1N1)pdm09 ; A/Switzerland/9715293/2013 (H3N2) ; B/Phuket/3073/2013, lignée Yamagata) montre une efficacité limitée mais cela ne semble pas avoir de répercussion sur le nombre de cas grave; l’âge médian de personnes touchées cette semaine est de 17 ans ! Comme quoi, il convient bien de se protéger quel que soit l’âge.
La surveillance nationale de la grippe reste importante, tant sur les souches qui circulent que sur la gravité des hospitalisations. Les modèles mathématiques des réseaux de surveillance de la grippe prédisent une augmentation progressive de l’incidence de l’infection.
En résumé, l’épidémie s’installe, et vous devez éviter ces virus. Les recommandations d’hygiène habituelles sont aujourd’hui indispensables et vos défenses doivent être boostées. Il est toujours temps de se faire vacciner contre la grippe, même si le vaccin ne sera efficace que dans 14 jours, d’autant que la campagne a été prolongée jusqu’à fin août. SI vous utilisez les doses homéopathiques d’influenzinum, de serum de yersin, d’oscillococcinum ou autres, il est nécessaire d’être rigoureux sur son traitement plus que jamais.
Dr Xavier MOSNIER-THOUMAS